Le Canal du Midi est l’une des constructions françaises les plus remarquables jamais crées encore en fonctionnement. 

C’est le second canal français de l’histoire après le Canal de Briare, créé sous Henri IV mais presque six fois plus long puisqu’il s’étend sur 240 kilomètres entre Toulouse et l’étang de Thau, près de Sète.

Cette voie d’eau, née par un entrepreneur de génie, Pierre-Paul Riquet a été creusé entre 1667 et 1681.

En 1662, Riquet écrit à Colbert, puissant ministre des Finances de Louis XIV, pour lui exposer son projet de « Canal Royal du Languedoc

 » destiné à favoriser le commerce du blé.
L’idée, bien que déjà soumise avant le Biterrois, est approuvée par le ministre qui voit en ce projet, l’assurance d’une puissance économique française à l’égard de l’Espagne.

Après l’étude de la faisabilité du projet, Colbert est conquis. En octobre 1666, un Édit royal ordonne le creusement du canal, plus de 12000 ouvriers sont mobilisés.

Les travaux commencent en 1667 et vont s’achever en 1681. Le créateur ne verra pas son œuvre entrer en fonction, la maladie l’emportant en 1680.

Le canal a, de nombreuses fois, été modifié depuis sa création.  

Vauban a apporté certaines modernisations (ex : construction du Pont canal de Cesse) à la fin de la construction, et, un siècle plus tard, une dérivation fut créée pour rejoindre Port la Nouvelle par Narbonne (Canal de la Jonction et Canal de la Robine).

En 1789, le Canal change de nom et devient le « Canal du Midi » car les Révolutionnaires souhaite lui donner un nom plus démocratique et populaire.

A partir du XlXème siècle, le Canal du Midi va souffrir de la concurrence du chemin de fer qui offre un moyen de commerce plus rapide et économique. La navigation commerciale laisse peu à peu place au tourisme fluvial. Les péniches et bateaux de plaisances se démocratisent à partir des années 1930.

Aujourd'hui, le Canal du midi constitue un patrimonial exceptionnel, avec ses 240 kilomètres de longueur, ses 328 ouvrages d’art (dont 63 écluses, 130 ponts, 55 aqueducs, 7 ponts-canaux et 6 barrages) et ses 45 000 platanes, cyprès et autres arbres plantés le long des berges qui se parcourent à pied ou à vélo.

Le 7 décembre 1996 il a d’ailleurs été inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco. Un sacre pour un édifice vieux de plus de quatre siècles qui a encore attiré en 2017, 71 000 touristes (passages au niveau des écluses).